Comment reconnaître une hypoglycémie ?

Qui peut faire une hypoglycémie?

  • Les personnes avec un diabète et sous traitement pouvant induire une hypoglycémie comme l’insuline ou encore ceux de la classe des sulfamides hypoglycémiants,  seront à fort risque d’en faire. 

 

  • Les personnes non diabétiques sont physiologiquement protégées des hypoglycémies par des mécanismes de contre-régulation qui induisent une production de substrats énergétiques quand la glycémie a tendance  à baisser.
  • Toutefois, les personnes non diabétiques faisant un jeûne prolongé peuvent se retrouver avec des glycémies plus basses que normale, par  manque progressif sur le long terme de substrats énergétiques s’épuisants avec le prolongement du jeûne.

 

  • Pour les personnes non diabétiques, la présence prouvée et documentée de signes ressemblant à ceux de l’hypoglycémie peuvent être en rapport avec une alcoolisation aiguë, une insuffisance rénale et hépatique sévère, l’insuffisance des glandes surrénales ou de l’hypophyse, des traitements (non diabétique) comme la quinine et ses dérivés, plus rarement la production d’anticorps qui pourraient induire une hypoglycémie.

Diabétique ou pas, devant les signes ressemblant à ceux de l’hypoglycémie, il faut impérativement alerter et rencontrer son médecin traitant au plus tôt. 

Est-ce vraiment une hypoglycémie ?

Pour parler d’hypoglycémie, il faut que 3 situations concourent simultanément  :

  • les symptômes cliniques
  • une glycémie basse
  • la disparition des signes après resucrage

 

Les symptômes cliniques

 

Ils vont s’installer progressivement et chronologiquement avec une intensité plus ou moins marquée chez chaque individu:

  • Faim
  • Maux de tête
  • Sensation de chaleur, transpiration, palpitations
  • Fatigue évoluant vers des sensations de vertiges
  • Trouble de l’humeur (énervement, agitation, colère. .. ou encore apathie, calme inhabituel)
  • Trouble de la concentration
  • Difficulté dans la cohérence et de l’expression des idées
  • Somnolence, manque de réactivité pouvant aller au coma
  • Convulsion

 

La glycémie basse

Les symptômes peuvent s’installer dès des niveaux de glycémie en dessous de 0.70 g/L ( 3.8 mmol/L )

On parlera d’hypoglycémie quand la glycémie est inférieure à 0.50 g/L (2.8 mmol/L) chez le sujet non diabétique et inférieure à 0.60 g/L (3.3 mmol/L) chez le sujet diabétique

 

Disparition des symptômes après resucrage

La correction appropriée de l’hypoglycémie corrige ces symptômes  progressivement et relativement rapidement

  • L’état de conscience et la concentration s’améliorent vite
  • La fatigue et les maux de tête peuvent mettre un peu de temps à se normaliser
  • Le coma est plus délicat, car la profondeur, la durée et le protocole médicale de correction de l’hypoglycémie détermineront la capacité de reveil

Attention !

  • Il ne faut jamais attendre l’installation de tous les signes cliniques de l’hypoglycémie pour se resucrer
  • En absence d’un lecteur de glycémie, il est indispensable de commencer les mesures de correction de l’hypoglycémie quand les premiers symptômes s’annoncent
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8 thoughts on “Comment reconnaître une hypoglycémie ?

  1. Comment éduquer les patients et leurs familles à la consommation de sucre au cours d’une crise d’hypoglycémie ? Beaucoup hésitent à se ressourcer croyant aggraver leurs diabète alors qu’ils sont en pleine crise

    1. Armelle, il y’a rien de plus difficile (mais passionnant) que l’éducation d’un patient, car il faut enseigner, convaincre, faire adhérer, rafraîchir les connaissances, être sûre de la qualité du message compris et espérer que le patient appliquera cela le moment venu. En somme, un travail de tous les jours, en consultation, à l’hôpital, sur les réseaux, dans les média, à l’université… en espérant aussi que les autres collègues médecins relaient les informations.
      Un article sur « que faire en cas d’hypoglycémie » est déjà disponible sur ce site https://ledocteurchocolat.fr/que-faire-devant-des-signes-dhypoglycemie. On y trouves les messages et actions clés à mener.
      Sur le terrain, il faut REPETER à CHAQUE CONSULTATION, faire participer les patients aux ateliers d’éducation sur l’hypoglycémie, à chaque hypoglycémie du patient, revenir sur cette éducation et recommencer, remontrer les geste de resucrage…

      LA REPETITION EST LA MERE DE LA SCIENCE

      Si tu aimes ?? , partage? cet articles sur les réseau sociaux Facebook et Twitter au bas de l’article pour l’information de tous?

  2. Merci Dr. Est-ce les infections sévère peuvent aussi entraîner des hypoglycémies notamment chez l’enfant. Si oui, est-ce que le mécanisme est lié à l’absence d’alimentation prolongée ou à l’hyperconsommation de glucose par l’organisme pour répondre aux besoins immunitaires?

    D’autres sources parle de glycémie < 0,6g/l pour parler d'hypoglycémie même chez le nom diabétique.

    1. Mon cher Aristide, ta question est pertinente car comprendre le mécanisme permet de mieux traiter. Les infections sévères, quand on est à un stade avancé, vont générer des défaillances des mécanisme de contre-régulation de l’hypoglycémie. Ainsi on a, le foie et le rein ( 2 organes qui fabriquent le sucre), les surrénales dont le stress cortisolique va permettre une hyperglycémie pour donner de l’énergie aux cellules, certaines voies du métabolisme de dégradation des graisses, bref tous les moyens de mise à disposition d’énergie pour les cellules sont utilisés par l’organisme, car le but ici est PRODUIRE DE L’ENERGIE.Les enfants de part leur fragilité, les réserves moins importantes et les organes non totalement matures seront donc exposés, plus qu’un adulte.
      Pour le seuil de définition de l’hypoglycémie, On parlera d’hypoglycémie quand la glycémie est inférieure à 0.50 g/L (2.8 mmol/L) chez le sujet non diabétique et inférieure à 0.60 g/L (3.3 mmol/L) chez le sujet diabétique

      Si tu aimes ?? , partage? cet articles sur les réseau sociaux Facebook et Twitter au bas de l’article pour l’information de tous?

  3. Je valide au plus au point cette façon de faire passer vos messages Dr Chocolat….
    C’est limpide concis et clair mais dans un jargon très médical et professionnel qui a pour but de protéger les patients de la « debrouillardise ». Ils sont prévenus juste assez mais pas assez pour ne pas avoir recours aux médecins….
    Pour leur santé et leur sécurité y’a rien de mieux
    Merci Dr

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